David Larlet, développeur web à Montréal.

Je suis David Larlet, développeur web techno-critique qui aspire à produire des sites accessibles, légers et pérennes. Depuis 20 ans, j’accompagne des personnes dans leur compréhension du Web afin de les aider à publier du contenu pertinent tout en assimilant les enjeux et la culture d’un tel medium. J’ai besoin de comprendre et d’adhérer aux problématiques qui sont en jeu, d’apporter de la valeur aux équipes auxquelles je contribue, d’être en capacité de transmettre mes expériences et mes émotions.

Automne 2024

Je participe au développement de l’outil de cartographie libre uMap en étant financé par l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Cela me permet de m’interroger sur la contribution d’un État dans le développement d’un produit open source et les implications que cela peut avoir sur sa gouvernance au quotidien. Comment devenir un commun ? Je prends progressivement la mesure du support et de la maintenance d’un produit très populaire (1 300 000 cartes à ce jour, réparties en 5 instances et 3 pays).

J’investigue le besoin pour une Startup d’État répertoriant les structures qui sont pertinentes sur le territoire en cas d’évènement climatique afin de réagir plus efficacement. Gros effort de compréhension de l’irritant et de solutions low-tech/manuelle pour faire un premier prototype adéquat. Pas mal d’interrogations sur la do-ocratie comme forme de colonisation technique et le No Code comme délégation/perte de compétences.

Je participe à de nombreux projets de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques. En mode couteau suisse, du déploiement au design, en essayant d’être le plus frugal possible au niveau des technologies employées et déployées. Je me sens bien dans le milieu de la recherche avec des personnes qui partagent mes questionnements sur le numérique et sa transmission sous un angle politique et critique. Le rythme de travail/rencontre hebdomadaire me convient pour entretenir la motivation et les relations.

Je monte en compétence avec Sarah sur les tâches d’administration système en explorant des déploiements automatisés sans Docker. J’ai l’espoir qu’il soit encore possible de changer une ligne de code sans que cela demande de transférer 500 Mo sur plusieurs serveurs. Refuser un techno-solutionisme énergivore est un défi quotidien dans ma position de privilégié. J’apprécie beaucoup de transmettre mon savoir dans ce contexte.

Je quitte Scopyleft, la coopérative que j’ai co­fondée il y a 12 ans, et ça me fait quelque chose. Des montagnes russes d’émotions qui vont prendre du temps à être intégrées, des interrogations en suspens qui pourraient alimenter l’envie d’un futur collectif ? Nous étions 4 hommes initialement et il y a 4 femmes lorsque j’en sors. Petite joie personnelle. Le corollaire est une exploration des structures juridiques québécoises possibles, je décide d’être incorporé mais je cherche toujours un accompagnement dans le domaine qui soit aligné avec ma façon de fonctionner.

Je réfléchis beaucoup à la façon de me (re)présenter pour une activité en solo. Je n’ai pas envie d’afficher mes valeurs, encore moins d’un site vitrine dont le nombre d’animations est inversement proportionnel à celui de ses mises à jour. J’inaugure un format hybride — saisonnier — entre la page nownownow, le brag document et les weeknotes. Décrire ce à quoi je consacre mon temps me semble être plus approprié que d’afficher un idéal intangible à base de mots-clés et d’images. Ça devrait filtrer pas mal de demandes, peut-être trop…

Motivations pour cet hiver :

Ce n’est pas entre régulation et absence de régulation que nous avons à choisir. Le code régule. Il implémente – ou non – un certain nombre de valeurs. Il garantit certaines libertés, ou les empêche. Il protège la vie privée, ou promeut la surveillance. Des gens décident comment le code va se comporter. Des gens l’écrivent. La question n’est donc pas de savoir qui décidera de la manière dont le cyberespace est régulé : ce seront les codeurs. La seule question est de savoir si nous aurons collectivement un rôle dans leur choix – et donc dans la manière dont ces valeurs sont garanties – ou si nous laisserons aux codeurs le soin de choisir nos valeurs à notre place.

Code is Law (traduction), Lawrence Lessig, janvier 2000.

Je réside actuellement à Montréal / Tiohtià:ke, territoire autochtone non cédé. Je suis ouvert à des rencontres en visio­conférence (UTC-5) ou en petit comité dans un périmètre accessible à vélo (~40 km).

On apprend à se connaître ? david@larlet.com / +1 438 921-0023