Hiver 2024-2025
Gros focus pour rendre possible l’édition collaborative dans uMap. Plein de nouveaux concepts à appréhender et orchestrer avec Yohan suite au travail d’Alexis. On améliore aussi l’accessibilité avec Aurélie en y allant pas à pas, c’est un chantier important.
Suite de mes aventures avec le Laboratoire de Recherche en Relations Interculturelles, cette fois pour aider à déconstruire les rumeurs. C’est un motif récurrent dans mes interventions de mettre en forme des données collectées dans un classeur pour les rendre interprétables / exploitables, et bien souvent enrichies dynamiquement (cartographie, graphes, etc). Le travail n’est pas tant technique que de (faire) comprendre ce qui a besoin d’être mis en valeur grâce au numérique.
Reprise du travail avec la Croix-Rouge française pour accompagner les mineurs étrangers dans leur acculturation. C’est un outil qui me tient à cœur et il est porté par une équipe de terrain qui fait un travail extraordinaire. Beaucoup d’héro·ïnes sans capes dans ce monde, heureusement ! Je suis content de réaliser ce travail avec Maïtané.
Je persiste dans le No Code pour Brav’Eau mais c’est de plus en plus douloureux de perdre la reproductibilité et la testabilité de l’outil produit. C’était important de faire ce voyage et je ne pense pas refaire ce choix. Même s’il offre une autonomie aux personnes saisissant la donnée, le résultat est trop fragile pour que j’arrive à dormir sereinement. Une solution hydride avec un générateur / convertisseur depuis ces données me semble bien plus pertinent.
Je prends beaucoup de plaisir à faire des liens entre les outils développés pour la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques. L’enjeu va dorénavant être de conserver un couplage léger pour garder de la robustesse.
Départ effectif de Scopyleft et création d’une structure québécoise pour pouvoir facturer mon travail. Le plus long était de trouver des interlocutrices avec lesquelles je sois capable de travailler.
Motivations pour ce printemps :
- conserver mes motivations visibles au cours du trimestre sinon je les oublie 🫣 ;
- aider/accompagner davantage de structures locales quitte à moins facturer ;
- stabiliser la trésorerie ou a minima réussir à encaisser ce que l’on me doit ;
- lever le pied, réussir à dépasser l’appréhension d’être en solo.
- Humans can not accurately describe what they want out of a software system until it exists.
- Humans can not accurately predict how long any software effort will take beyond four weeks. And after 2 weeks it is already dicey.
That’s it. Every other problem that you have to solve in software delivery rolls out of these two major issues, I think.
Automne 2024
Je participe au développement de l’outil de cartographie libre uMap en étant financé par l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Cela me permet de m’interroger sur la contribution d’un État dans le développement d’un produit open source et les implications que cela peut avoir sur sa gouvernance au quotidien. Comment devenir un commun ? Je prends progressivement la mesure du support et de la maintenance d’un produit très populaire (1 300 000 cartes à ce jour, réparties en 5 instances et 3 pays).
J’investigue le besoin pour une Startup d’État répertoriant les structures qui sont pertinentes sur le territoire en cas d’évènement climatique afin de réagir plus efficacement. Gros effort de compréhension de l’irritant et de solutions low-tech/manuelle pour faire un premier prototype adéquat. Pas mal d’interrogations sur la do-ocratie comme forme de colonisation technique et le No Code comme délégation/perte de compétences.
Je participe à de nombreux projets de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques. En mode couteau suisse, du déploiement au design, en essayant d’être le plus frugal possible au niveau des technologies employées et déployées. Je me sens bien dans le milieu de la recherche avec des personnes qui partagent mes questionnements sur le numérique et sa transmission sous un angle politique et critique. Le rythme de travail/rencontre hebdomadaire me convient pour entretenir la motivation et les relations.
Je monte en compétence avec Sarah sur les tâches d’administration système en explorant des déploiements automatisés sans Docker. J’ai l’espoir qu’il soit encore possible de changer une ligne de code sans que cela demande de transférer 500 Mo sur plusieurs serveurs. Refuser un techno-solutionisme énergivore est un défi quotidien dans ma position de privilégié. J’apprécie beaucoup de transmettre mon savoir dans ce contexte.
Je quitte Scopyleft, la coopérative que j’ai cofondée il y a 12 ans, et ça me fait quelque chose. Des montagnes russes d’émotions qui vont prendre du temps à être intégrées, des interrogations en suspens qui pourraient alimenter l’envie d’un futur collectif ? Nous étions 4 hommes initialement et il y a 4 femmes lorsque j’en sors. Petite joie personnelle. Le corollaire est une exploration des structures juridiques québécoises possibles, je décide d’être incorporé mais je cherche toujours un accompagnement dans le domaine qui soit aligné avec ma façon de fonctionner.
Je réfléchis beaucoup à la façon de me (re)présenter pour une activité en solo. Je n’ai pas envie d’afficher mes valeurs, encore moins d’un site vitrine dont le nombre d’animations est inversement proportionnel à celui de ses mises à jour. J’inaugure un format hybride — saisonnier — entre la page nownownow, le brag document et les weeknotes. Décrire ce à quoi je consacre mon temps me semble être plus approprié que d’afficher un idéal intangible à base de mots-clés et d’images. Ça devrait filtrer pas mal de demandes, peut-être trop…
Motivations pour cet hiver :
- prendre contact avec des structures locales qui pourraient être inspirantes et
partenaires
; - rencontrer des personnes qui œuvrent pour des initiatives locales qui me rendent enthousiaste ;
- formaliser la structure juridique tout en essayant de rester léger quitte à déléguer une partie ;
- publier ma cartographie des prélèvements en eau du Québec à partir de données ouvertes ;
- investiguer si un outil de journal partagé dans les équipes pourrait être enviable.
Ce n’est pas entre régulation et absence de régulation que nous avons à choisir. Le code régule. Il implémente – ou non – un certain nombre de valeurs. Il garantit certaines libertés, ou les empêche. Il protège la vie privée, ou promeut la surveillance. Des gens décident comment le code va se comporter. Des gens l’écrivent. La question n’est donc pas de savoir qui décidera de la manière dont le cyberespace est régulé : ce seront les codeurs. La seule question est de savoir si nous aurons collectivement un rôle dans leur choix – et donc dans la manière dont ces valeurs sont garanties – ou si nous laisserons aux codeurs le soin de choisir nos valeurs à notre place.
Je réside actuellement à Montréal / Tiohtià:ke, territoire autochtone non cédé. Je suis ouvert à des rencontres en visioconférence (UTC-5) ou en petit comité dans un périmètre accessible à vélo (~40 km).